Espérer, ce n’est pas se mentir ou se voiler la face, mais croire que l’amour est plus solide que le reste, parce que, contrairement à nos ambitions, nos richesses, nos conflits, tout ce qui nous distrait trop souvent de l’essentiel, l’amour a les promesses d’éternité. Il ne passera jamais, saint Paul nous le dit. Quand le monde qui nous entoure nous fait peur, l’espérance chrétienne ne nous dit pas de rester là à pleurnicher parce que tout va mal, ni de sourire bêtement parce que tout irait bien ; elle ne nous invite pas à attendre que Dieu détruise ce monde-là pour en construire un autre ; elle nous pose une question très simple : comment faire de tout cela une occasion d’aimer davantage ?
La vie éternelle, c’est ne plus vivre pour soi-même. C’est avoir donné sa vie. Cela ne signifie pas mourir, mais au contraire être disponible – pour un service, une rencontre, pour un sourire ; donner sa vie, ce n’est pas la perdre, mais la vivre pleinement ; c’est la gagner.
« Comment faire de tout cela une occasion d’aimer davantage ? » (Veilleurs, où en est la nuit, Adrien Candiard – frère dominicain) Texte lu par Emmanuelle Chaboud lors des messes des 4 et 5 mai à Saint Alban et à Saint Maurice
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