L’espérance chrétienne est la puissance de ressusciter d’entre les échecs et les défaites de la vie. Elle est la puissance qui, des ombres de la mort, fait renaître la vie. Elle est la puissance de commencer à nouveau, là où le péché avait rendu la vie impossible. (…) Parce que Dieu l’a réveillé d’entre les morts, la fin du Christ sur la croix du Golgotha, cette fin sans issue, est devenue pour lui le véritable commencement. » (…) Espérer, c’est commencer. (…) Les hommes d’espérance voient le monde non pas seulement dans sa réalité, mais aussi dans ses possibles, et ils explorent ces possibles. Par la peur et la crainte, nous explorons les possibles d’ordre négatif, pour nous y préparer ; dans l’espérance et la joie anticipée, nous explorons les possibles qui sont positifs. (…) L’espérance chrétienne, c’est en fait l’espérance que Dieu place dans les hommes. Dieu n’est pas seulement notre espérance : nous sommes l’espérance de Dieu pour sa terre et pour sa Création. (…) L’espérance n’est pas seulement la puissance de commencer : elle est aussi une puissance qui donne patience. On doit avoir de la patience non seulement envers d’autres hommes qui nous « tapent sur les nerfs », mais aussi envers soi-même. (…) C’est une affaire de confiance en Dieu et de confiance en soi. J’ai de la patience à l’égard de moi-même quand je vois clairement que Dieu a pris patience envers moi durant tant d’années et n’a pas désespéré de moi.
Texte lu par Bruno Lachnitt à la messe de dimanche 14 avril
Extraits d’une interview de Jürgen Moltmann
Le texte complet de l’interview ci-après dans Réforme : Entretien avec Jürgen Moltmann, le théologien protestant de l'espérance (reforme.net)
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