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Jean-Marc Thomasset

Homélie de Bruno Millevoye, 11e dimanche du T.O. : messe de communion 16 juin 2024

Dernière mise à jour : 29 juil.


J’ai hésité entre vous parler de la politique française ou de vous parler du Règne de Dieu. Je pense que vous préférez que je vous parle du Règne de Dieu. Celui dont Jésus parle à travers deux paraboles.

Dieu règne, Dieu agit pour nous donner la vie en abondance.

L’hostie, le pain que vous allez recevoir est le signe de la vie que Dieu veut nous donner.

Au risque de choquer les théologiens, cette hostie, c’est un pain fabriqué par Dieu et nous avec Dieu.

L’hostie est à la fois le fruit de la terre et du travail des hommes et le fruit du ciel et du travail de Dieu.

Ce pain, cette hostie a de la valeur tout autant pour elle-même que pour la façon dont elle a été fabriquée.

Quel est son secret de fabrication ?

Nous en avons quelques indications dans les textes d’aujourd’hui.

Et comme nous sommes associés au travail de Dieu, ces secrets de fabrication peuvent inspirer notre façon de travailler et d’agir

Quand on écoute le prophète Ezéchiel, la première chose qu’on entend de ce travail, c’est qu’il veut nous élever : « Au sommet de sa ramure, une haute montagne. »

Et qu’il veut nous rendre beau : « Elle deviendra un cèdre magnifique. »

Enfin, c’est un travail, une œuvre pour abriter « toutes sortes d’oiseaux. »

C’est une œuvre, un travail qu’on peut regarder, admirer.

Enfin, celui qui travaille a des principes que l’on découvre à travers une expression provocante : « Je renverse l’arbre élevé et relève l’arbre renversé, je fais sécher l’arbre vert et reverdir l’arbre sec. » Je ne pense pas que Dieu ait envie de casser quoi que ce soit. Je pense en revanche qu’il ne veut pas que le fort domine le faible. Il veut que celui qui est fragile, abimé retrouve sa dignité et sa vigueur.

Pour nous dire comment Dieu travaille, le prophète fait des comparaisons. Jésus fait de même en racontant des paraboles. Celles que nous venons d’entendre sont explicites sur le travail de Dieu qui conduit à fabriquer du pain :

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment… »

Quand j’entends cela, j’entends abondance, générosité, confiance, patience, fidélité… »

Voilà la recette du pain fabriqué par Dieu, fabriqué par ceux qui travaillent comme Dieu, un pain de vie, un pain pour tous.

Est-ce au petit bonheur la chance ? Non. Il y faut de la réflexion, du discernement, une grande exigence. Ainsi, quand vient le temps de la moisson, il faudra mettre la faucille.

C’est bien un travail ici et maintenant.

Quel autre enseignement nous fait entendre la parabole de la graine de moutarde ?

J’entends l’espérance : c’est petit, ça ne ressemble à rien, mais si tu oses semer, vient la croissance. Ce qui est petit devient grand. Et on n’oublie pas les principes : Ce qui est grand, les longues branches ont la charge de faire de l’ombre à tous les oiseaux du ciel pour qu’ils puissent faire leur nid.

Vous allez donc recevoir l’hostie, un pain fabriqué par Dieu avec les hommes.

Pourquoi on l’appelle le « Corps du Christ » ?

Parce que Jésus est Dieu fait homme qui a donné sa vie pour fabriquer ce pain.

Quand on le prend, quand on le mange, on choisit d’apprendre à fabriquer comme Dieu par notre travail, un pain de vie, un pain pour la vie éternelle.

Avant que vous puissiez le prendre, comme à chaque messe, je vais prier comme prêtre au nom de toute la communauté pour authentifier, pour certifier que ce pain, cette hostie est bien le corps du Christ. Ainsi, vous pourrez la recevoir en toute confiance et dans la foi.

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