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Jean-Marc Thomasset

Homélie de Michel DURAND, 4ème Dimanche de l'Avent : 22 décembre 2024


Visitation Louvre

Homélie de Michel DURAND, 4ème Dimanche de l'Avent  : 22 décembre 2024

« De toi sortira celui qui doit gouverner Israël » (Mi 5, 1-4a)

Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés ! (Ps 79 / 80)

« Me voici, je suis venu pour faire ta volonté » (He 10, 5-10)

« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)

Homélie du dimanche 22 décembre 2024

Le prophète Michée, c’est huit siècles avant Jésus-Christ, parle d’une naissance extraordinaire. Du plus petit des clans de Juda, Bethléem,

« sortira pour moi (Dieu) Celui qui doit gouverner Israël. »

Cette annonce confirmait que celui qui viendra sera quelqu’un qui fera paître son troupeau par la puissance de Dieu. Une annonce qui s’inscrivait dans une perspective de foi. En effet, tous les ennemis de Dieu seront retranchés. Les idoles, les fausses croyances, les illusions seront anéanties (Michée 5,8-13).

Je ne peux que penser, pour aujourd’hui, à Elon Musk et à la quête de l’immortalité qui est au cœur des recherches de certains scientifiques. Depuis juin 2023 ceux-ci ont légalement commencé des essais cliniques d’implants de puces cérébrales visant à améliorer, soigner les humains. Par exemple de la maladie de Parkinson. J’évoque le transhumanisme.

Et 2024 finissant évoque bien d’autres situations alarmantes. Nous ne pouvons les ignorer. Les grands problèmes de ce monde ont des répercussions dans notre vie quotidienne même si nous n’en avons pas une conscience claire. Ce sont les statistiques qui nous le rappellent et, entendre dire, par exemple, que les grands-parents vivaient économiquement mieux que leurs enfants et/ou petits enfants, laissent des traces dans nos psychologies. Autre sujet : en Europe, savoir que des familles vivent dans la rue, sans domicile créent un malaise paralysant.

Je pense à la COP 29, 11-23 novembre 2024 (29ᵉ Conférence des Parties sur le changement climatique), à Bakou qui fut une édition houleuse marquée par des déceptions et un accord « pas ambitieux » du tout.

Le message de Benoît XVI, publié en décembre 2009, [1er/01/2010] « si tu veux construire la paix, protège la création », a-t-il été écouté ? Non ! Je me demande :

Qui reprendra, chacun à son niveau, la force de conversion de ce propos pour construire un monde juste, vrai, fraternel ? Car il ne s’agit pas de paroles ! mais de changement de nos modes de vie.

« Il revient à la communauté internationale et aux gouvernements de chaque pays de donner de justes indications pour s’opposer de manière efficace aux modes d’exploitation de l’environnement qui lui sont nuisibles. » (N° 7)

« Un changement effectif de mentalité qui pousse chacun à adopter de nouveaux styles de vie, selon lesquels « les éléments qui déterminent les choix de consommation, d’épargne et d’investissement soient la recherche du vrai, du beau et du bon, ainsi que la communion avec les autres hommes pour une croissance commune », devient désormais indispensable ». (N° 11)

Or, que voyons-nous ? Des responsables (ou nous-mêmes) sourds aux avertissements des scientifiques et des prophètes militants.

D’où peut venir la force et l’audace d’une conversion… de notre conversion ?

C’est pour répondre à cette question que je mets l’accent aujourd’hui sur la seconde lecture, Hébreux 10, 5-10. Elle est un développement complet de l’attention que nous devons entretenir envers la Création tout en reconnaissant l’unique Créateur. Le cosmos, et ce qui l’emplit, étant au service de l’Homme / l’Humain.

En ce temps là… Un petit nombre de fidèles à Dieu ne désespère pas d’obtenir la santé du corps et de l’âme. Alors que les prêtres, dans le Temple à Jérusalem, multiplient offrandes et sacrifices sanglant à pure perte, « car il est impossible que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés », un petit reste de spirituels, priant le Père-Créateur avec les psaumes, attend de Lui la délivrance absolue.

Disciples du Christ, nous sommes dans la lignée de ce petit reste et nous nous tournons vers le fils de Marie et de Dieu/Père. Par Marie, Dieu a façonné au Verbe éternel un corps charnel. Jésus est l’humain qui donne à Dieu une bouche, des oreilles, une langue… un corps pour qu’il puisse exprimer dans le langage des humains la pensée divine.

Dieu ne veut ni holocauste, ni sacrifice. Dieu ne veut pas de mesures qui ne visent qu’à guérir les maux engendrés par les hommes maltraitant la terre avec leurs industries. Dieu veut que le mal soit traité à son origine. Il veut l’éradication du mal et non seulement son traitement.

Alors, dit le Christ : Oui, « Me voici… je suis venu ô Dieu pour faire ta volonté ».

Jésus supprime le premier culte – celui de la loi – pour établir le second, celui de la vie en Lui, avec Lui et par Lui.

La vie économique, mondiale, humaine qui se déroule sous nos yeux pose de grands problèmes. Elle provoque la guerre avec des obus, des missiles.

Un petit reste parle :

« La crise écologique offre une opportunité historique pour élaborer une réponse collective destinée à convertir le modèle de développement global selon une orientation plus respectueuse de la création et en faveur du développement humain intégral, s’inspirant des valeurs propres de la charité dans la vérité » (Benoît XVI, N° 9).

C’est la voix du Christ qui, par l’Église, avec François, Benoit XVI, Jean-Paul II, Paul VI, Jean XXIII, Pie XII… expriment la pensée de Dieu.

Puisque nous lui accordons notre confiance, le bonheur de tous arrivera pour tous. Nous sommes l’Église.

Comprenons-nous comment cela peut se faire ? Non ! Pas vraiment. Mais, nous croyons. Nous croyons que Dieu vient en Christ et nous parle par lui. Nous croyons que sa Parole sauve la terre et l’humanité en touchant les problèmes à leur racine. Nous croyons et tentons de traduire sa Parole en actes. Nous ne comprenons pas plus que Marie

« Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » (Lc 1,26s)

Comme elle nous faisons confiance. Notre disponibilité est celle du « Petit reste d’Israël », celle des anawim, des pauvres de Yahvé qui veulent une vie sobre, simple, fraternelle du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de la planète Terre pour qu’éclate la surabondance de la Grâce. La Gloire de Dieu, dans un enfant. Et si cela pouvait commencer, ce jour, sur la terre de Palestine ! Par nous, l’Église, Dieu vient afin que le Mal en ce monde disparaisse. On ne peut pas se taire.

 

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