Le temps est accompli et le Règne de Dieu s’est approché : « convertissez-vous et croyez à l’évangile. »
La conversion est un héritage du prophétisme. Jean-Baptiste en a fait le but de sa prédication et de son baptême. La conversion implique que le coupable se détourne de son péché dans lequel il est engagé et, deuxième temps, qu’il revienne au point de départ, c’est-à-dire une vie conforme à la loi de Dieu.
La loi est donc le baromètre de ce travail de conversion. Je n’ai pas respecté un commandement, c’est un péché. Je le reconnais et je reviens au respect du commandement. Alors, je suis à nouveau en relation juste avec Dieu.
Ici, la conversion obéit à d’autres principes. Elle est provoquée par la proximité du règne de Dieu. Le règne de Dieu, son pouvoir, s’est approché. Le point de départ n’est pas la conscience d’une faute mais la découverte que le règne, le pouvoir de Dieu, s’approche. C’est une réalité pas clairement définie mais qui est positive et qui donne envie. Ensuite, il ne s’agit pas de renoncer à son péché mais de croire à l’évangile, c’est-à-dire à Jésus, à sa façon de vivre et à son enseignement.
Plus exactement, il s’agit de renoncer au péché qui nous empêche de croire en Jésus et à son évangile. L’évangile est bonne nouvelle a priori. D’abord j’y crois, je l’accueille, ensuite je me laisse transformé par elle.
Le baromètre n’est plus la loi mais la foi. C’est elle qui, en me permettant de recevoir l’évangile me permettra de bénéficier du règne de Dieu, de l’agir de Dieu.
Premier cas : loi/vérité, désobéissance à la loi, péché. Conversion : conscience du péché et retour à la loi prédéfinie.
Deuxième cas : événement de la venue du règne de Dieu, réalité en acte, Jésus. Conversion : accueillir celui qui parle au nom de Dieu, croire à son enseignement et le mettre en œuvre en le suivant.
Au lieu de la loi, on a un événement. Au lieu d’un retour à la loi, on a un appel à accueillir la bonne nouvelle et à nous laisser conduire par elle.
Pour faire ce choix, il n’y a pas de préalable, il n’y a pas de dette à payer. La dette, c’est le nombre de fautes que nous avons commises et qu’il faudrait réparer comme on rembourse une dette. Nous n’avons pas à payer cette dette parce que Jésus l’a prise en charge. C’est ce que Paul a compris et développe dans ses lettres. Nous sommes autorisés à choisir l’évangile quelle que soit notre existence.
Dieu nous libère grâce à Jésus de la dette. Dette = péché commis que je dois réparer.
C’est ce que n’accepte pas Jonas. Nous avons entendu qu’à son appel, les habitants de Ninive se sont convertis. Dieu a alors renoncé au châtiment. Il ne les a pas punis. Dans la suite du récit, nous apprenons que Jonas ne le supporte pas. Pour lui, le péché doit être payé par une punition.
Jonas, c’est nous. Nous voulons la conversion, nous voulons le châtiment, nous voulons la satisfaction du respect de la loi, nous voulons que les choses se fassent dans nos règles. Mais au lieu de la règle, nous avons un évangile. Au lieu du châtiment, nous avons la venue bienveillante du Règne de Dieu et un évangile pour apprendre à nous accorder à ce pouvoir.
Mais qu’est-ce que ce Règne de Dieu, qu’est-ce que l’évangile, quelle est cette bonne nouvelle ?
La réponse la plus simple est Jésus. Il est le pouvoir de Dieu, il est la bonne nouvelle.
Mais qui est Jésus ? Où est Jésus ? Qui peut nous faire entendre son évangile et nous convaincre qu’il faut l’accueillir ? Il a été présent en personne. Comment l’être en personne ?
Ce n’est pas par hasard qu’immédiatement après avoir appelé à la conversion, Jésus appelle des disciples. Il a besoin de personnes qui fassent l’expérience de son pouvoir, de son évangile, d’une vie à sa suite et qui puisse témoigner en personne de cette expérience.
Ainsi les mots de règnes, d’évangile, de foi ne renvoient pas à des idées mais à des personnes. Nous sommes appelés à être ces personnes. Aucun, aucune d’entre nous n’est Jésus. Mais unis les uns aux autres, nous pouvons être témoins de son règne, de son Evangile, de la joie d’une vie à sa suite. C’est ce témoignage qui provoquera des personnes à choisir Jésus, son règne qui s’est approché et son Evangile.
Nous sommes appelés à être disciple pas pour rappeler la loi, le respect des règles mais pour témoigner de la proximité du règne de Dieu et appeler à croire à l’évangile pour bénéficier de ce règne. Une indispensable conversion à vivre à commencer par la nôtre.
Avec les enfants du catéchisme et leur famille
« Le temps est accompli et le Règne de Dieu est proche (s’est approché) : convertissez-vous et croyez à l’évangile. »
Quelque chose d’important est là. L’évangile l’appelle le Règne de Dieu, le pouvoir de Dieu. Nous avons besoin de croire en l’évangile pour bénéficier du règne de Dieu, de son pouvoir. Pour croire, il faut se convertir.
Cela peut paraître abstrait mais dans l’évangile cet appel se traduit concrètement par le fait de répondre à l’appel de Jésus : « Venez à ma suite. »
Et tout aussi concrètement, cela conduit des hommes à laisser leurs filets pour suivre Jésus.
C’est tellement important de suivre Jésus qu’il laisse quelque chose de très important pour eux : leur filet.
Aujourd’hui, vos cartables représentent les filets. Laisser vos cartables pour suivre jésus.
1. Qu’en pensez-vous ? Question aussi pour les adultes : remplacer le cartable par votre travail.
o Bonne idée, mauvaise idée ?
o On gagne, on perd
2. Qu’est-ce que nous pouvons apprendre de bon en suivant Jésus, étant son disciple, grâce à lui ?
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